Après plus de 30 années passées au sein d’ULMANN, il est temps pour Eric Pacheu de partir à la retraite.
Pour l’occasion, Caroline Larochelle, Kalyssa Dufour et Maxime Andre tous faisant parties du service marketing, l’ont interviewé :
- En quelle année êtes-vous arrivés ? Expliquez-nous comment vous avez trouvé un emploi chez Ulmann ?
“Alors, je suis originaire de la région parisienne, du 91 plus exactement. À un moment, je me suis retrouvé au chômage et ma sœur qui habite à Chéroy (89) m’a dit qu’une entreprise embauchait : c’était Ulmann à Saint-Valérien. J’ai intégré l’équipe le 5 avril 1988. Par la suite, j’ai emménagé dans le coin.”
- Quel souvenir gardez-vous de Ulmann ? Comment décrivez-vous l’entreprise ?
“Je garde de bons souvenirs de mon emploi chez Ulmann. C’est une entreprise conviviale avec une belle histoire. Je me souviens des voyages au ski organisé par le comité d’entreprise, auquel j’ai participé avec mes collègues, ma femme et ma fille. »
- Comment Ulmann était à votre arrivée ?
“Déjà au niveau de la structure, les stocks étaient beaucoup plus petits et tout était rangé à hauteur d’homme. Le parking n’existait pas et il n’y avait pas autant de bâtiments qu’il y en a aujourd’hui. Les conditions de travail étaient différentes, ce qui le rendait difficile. Hiérarchiquement ça a beaucoup bougé aussi : j’ai connu 2 patrons avant Monsieur DUBOIS.”
- Y a-t-il un produit que vous n’aimiez pas ?
“Le Punctum, c’est un tableau incurvé. Il nous donnait du fil à retordre lorsqu’il fallait l’emballer pour l’expédier. Avant, nous en produisions plus que maintenant. Et heureusement.” Ajoute-t-il.
- Avez-vous des anecdotes à me raconter ?
“Oui j’en ai une assez marrante ! Je précise que c’était il y a longtemps : Un client s’est plaint que les pointes des compas qu’il avait reçus étaient rouillées. Pour résoudre ce problème, il faut poncer les pointes afin de retirer la rouille. Mais j’en ai décidé autrement, je n’ai pas eu l’envie de le faire et j’ai donc renvoyé les compas en état, en y ajoutant une feuille de ponçage pour que le client le fasse lui-même. C’était drôle quand j’y pense, mais je ne l’ai plus jamais refait.”
- Pouvez-vous me parler des tableaux qui étaient stockés dans la ferme ?
“Vu le manque de place ; À l’époque, il y avait 2 endroits où nous stockions la marchandise : Le château de Saint-Valérien et à La Belliole, c’étaient 2 propriétés appartenant à des fermiers. On faisait les aller-retours grâce à un camion qui était déjà assez ancien à l’époque. Une simple chaîne fermait la porte arrière…”
- J’ai entendu dire que vous aviez rencontré votre femme ici ? Pouvez-vous me raconter comment cela s’est passé ?
“Oui, c’est vrai, dit-il timidement, à l’époque elle travaillait au pôle scolaire. C’est en me déplaçant dans les stocks que je l’ai rencontré et de fil en aiguille, elle est devenue ma femme. Aujourd’hui, nous avons 3 beaux enfants. ”
- Quels ont été vos postes de travail ?
» J’ai toujours travaillé à l’éxpidition où j’avais l’habitude d’être en binôme. Mais, j’ai connu une période où nous étions en sous-effectif, donc il m’est déjà arrivé de travailler tout seul.
Chez Ulmann, nous avons la possibilité de combiner le poste de gardien avec notre poste de base. C’est ainsi que j’ai cumulé mon post aux expéditions avec cette fonction.
Mes missions, en tant que gardien, consistaient à ouvrir l’usine et la fermer tous les jours. De ce fait, j’étais le premier à arriver et le dernier à sortir. C’était une belle opportunité qui me permettait d’avoir un logement de fonction et d’étre juste à côté de mon lieu de travail. »
- Pour vous, quels ont été les événements marquants ?
“Les grèves en 1997. Nous avons connu un risque de licenciement abusif, que nous avons contesté en nous mettant en période d’arrêt générale. À ce moment-là, les chefs de l’époque voulaient travailler à notre place pour qu’il n’y ait pas de retard sur les livraisons, alors mes collègues et moi nous dissimulions la marchandise pour qu’il n’y ait aucune activité. Et nous passions notre temps à préparer des barbecues et à jeter des œufs sur l’usine pour montrer notre mécontentement. Et, ce pendant 2 à 3 jours. Nous avions même été jusqu’à la mairie pour manifester avec des pancartes.”
Ce n’est qu’un au revoir…
- Que comptez-vous faire lors de votre retraite ?
“Je vais profiter de mon temps libre, voir ma petite fille de 2 ans. Faire des travaux dans ma nouvelle maison et participer au loto du village.”
- Voulez-vous dire quelque chose de plus ? Un message a passé ?
“Je n’ai jamais eu envie de partir ailleurs puisque je m’entends bien avec mes collègues, ça nous donne envie de venir travailler.
Je cède ma place à “Manu”, je suis fier de l’avoir formé. Je n’aurais pas laissé mon poste de travail à quelqu’un d’incompétent. Je ne m’en fais pas pour la suite, j’ai passé le flambeau.”
Monsieur Pacheu faisait partie des salariés avec le plus d’ancienneté. Au nom d’Ulmann, c’est avec sincérité que nous le remercions pour son travail et sa bonne humeur qu’il a partagé avec nous. Nous lui souhaitons de passer une agréable retraite.